Au lycée Duhamel du Monceau (Pithiviers), les professeur·es de lettres ont appris qu’une de leur collègue, partie en congé maternité peu avant les vacances de la Toussaint, ne serait probablement pas remplacée. Il manquerait 150 heures-poste d’enseignement en français par semaine dans notre département cette année. La collègue étant partie en congé maternité peu avant les vacances de la Toussaint, les élèves ont déjà manqué 2 mois de cours de lettres et risquent d’en manquer encore davantage.
La hiérarchie a sollicité l’équipe de lettres de l’établissement pour faire des remplacements occasionnels sur ses classes de première. Collectivement, les collègues ont décidé de refuser pour les motifs suivants :
- S’ils acceptent, la situation risquerait d’être considérée comme réglée par le rectorat, ce qui conduirait à l’abandon de toute recherche de solution pérenne
- Une telle mise en œuvre impliquerait d’accepter de facto de côté des classes de seconde, qui passent une année essentielle notamment en vue des choix de spécialité,
- La charge de travail, déjà énorme, deviendrait ingérable, le service serait donc dégradé pour l’ensemble des élèves.
À plusieurs reprises, les parents ont réagi à cette situation et, chaque fois qu’ils l’ont pu, les professeur·es de lettres ont expliqué leur position aux parents qui se sont montrés compréhensifs.
SUD Éducation 45 apporte son soutien aux enseignant-es du lycée Duhamel du Monceau.
Nous revendiquons une véritable politique de recrutement capable de répondre aux besoins. Le rectorat doit assumer ses responsabilités.
