Communiqué – SUD Éducation dénonce les contrôles au faciès pendant les sorties scolaires

Lors d’une sortie scolaire organisée à Paris le 6 novembre dans le quartier des Halles, deux élèves racisés, d'origine africaine, violemment stigmatisés pour leur couleur de peau et à leurs choix vestimentaires d'un lycée professionnel de l'agglomération orléanaise ont été contrôlés par cinq agents de la police nationale. Les policiers ont répondu aux enseignantes qui sont intervenues qu’il s’agissait d’un simple contrôle, avec palpation et retrait de la casquette pour vérifier que rien ne s’y cachait. Ils ont ensuite indiqué que les deux élèves avaient eu une attitude provocatrice, sans donner aucun élément précis quant à ladite attitude, mais en ajoutant qu’ils auraient pu aller plus loin. L’ensemble du groupe d’élèves, composé exclusivement de garçons dont une majorité sont racisés, et les quatre enseignant·es ont été choqué·es par l’attitude des policiers.

Cette histoire illustre le racisme d’État auquel sont confronté·es quotidiennement nos élèves racisé·es : le délit de faciès, déjà légion au quotidien pour elles et eux, s’exerce jusque durant une sortie scolaire destinée à faire découvrir Paris aux élèves. Ce moment scolaire privilégié s’est transformé pour deux d’entre eux en une stigmatisation violente liée à leur couleur de peau et à leurs choix vestimentaires. Ces deux garçons, d’origine africaine, vêtus de jogging et coiffés d’une casquette, correspondaient aux préjugés raciaux, sociaux et sociétaux de l’extrême droite qui se répandent de façon de plus en plus décomplexée au sein de la société et, dans le cas présent, de la police nationale. L’intervention et la présence des enseignantes n’a rien arrêté au contrôle des policiers.

SUD éducation 45 dénonce ces faits et revendique :

- la fin des contrôles au faciès ;

- la garantie que l’École reste un sanctuaire contre l'extrême droite, y compris lors des sorties scolaires.