Rentrée 2024 : l’éducation nationale à la dérive

Rentrée 2024 : l’éducation nationale à la dérive

La rentrée, qui s'est effectuée cette année sans ministre, est de nouveau le moment des constats des situations délétères dans l’Éducation nationale.

Un manque de personnel chronique

Nous déplorons encore et toujours la carence en personnels : AED, AESH, enseignant.es dans le 2d degré (collèges et lycées). Dans le primaire, contrairement aux revendications de SUD éducation 45, des fermetures de classes ont de nouveau été annoncées en septembre. Des enseignant.es stagiaires - dont nombreux.euses sont à 18 heures hebdomadaires - ou contractuel.les pallient comme iels le peuvent la carence en personnels. Aux plus précaires, les directions imposent du pacte et du principalat, délaissé par les collègues en raison du nombre croissant de tâches liées à la mission.

Une réforme du tri social

Le ministère démissionnaire persiste et signe : les groupes dits "de besoins" sont mis en place de façon chaotique, tout comme la réforme des Lycées Professionnels a été imposée aux personnels. Dans ces lycées, ainsi que dans les Lycées Généraux et Technologiques, se pose toujours la question de la mise en place des classes de "Prépa Lycée", à destination des élèves de 3e qui n'auront pas obtenu leur Diplôme National du Brevet.

La mise en œuvre précipitée de réformes majoritairement rejetées par les personnels montre l'absence d'anticipation de la hiérarchie. Au fil des ministères, les réformes se succèdent et sont détricotées les unes après les autres, sans réelle perspective pédagogique pour les élèves. Au lieu des indispensables créations de postes, les collègues sont surchargé.es de missions par le biais du pacte, qui devient un moyen de pourvoir les postes vacants.

SUD éducation 45 revendique :

- des moyens pour tous les personnels à tous les niveaux ;

- le maintien du caractère non obligatoire du Diplôme National du Brevet pour entrer en classe de seconde.

- la fin des groupes de niveaux